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Mot doux

Les 'mots doux' sont des petits écrits existants dans la rue, lorsque quelqu'un veut dire quelque chose de personnel mais que, pour une raison ou pour une autre, il est obligé de l'afficher publiquement.

En général, il est manuscrit, mais certains, imprimés au traitement de texte, sont prodigieux.

Pour les expressions orales, voir plutot les Dit.

Cette rue n'est pas un wc pour chiens

Quelqu'un avait mis plusieurs de ces affichettes avenue Jacquemond.

Choses qu'une rue n'est pas

Une rue n'est pas un circuit de compétition automobile. Merci de ne pas écraser trop d'oiseaux.
Une rue n'est pas une boîte de nuit. Allez vider vos whiskys dans vos chiottes.
Une rue n'est pas un support publicitaire. Merci de ne pas enfumer les gens.
Une rue n'est pas une règle. Merci de ne pas la graduer.
Une rue n'est pas un canapé. Ne vous assoyez pas ou ne vous allonaoyez pas dessus.
Une rue n'est pas Charles de Gaulle, même si elle porte ce nom. N'y défilez pas.
Une rue n'est pas en 3D. Pas besoin d'un écran pour la voir.
Une rue n'est pas une plage. N'y laissez pas vos détritus.
Une rue peut vous aimer. Quelques fois vous pouvez vous y montrer nu.

L'an nouveau débute

À partir des voeux du nouvel an du collège Gambetta.

Première start-up de l'incubateur Tous-Pour-l'Excellence : la société Good Resolutions ; un panneau-enquête sur le processus authentique d'aboutissement, flambant neuf, avec un Normal Sup et deux Mines. Pièce suivante ZENVIES, un hub qui centralise offres et demandes avec accent sur la transparence ; déjà prometteur avec 100 commandes/jour. Retour au couloir - mais pourquoi n'est-ce pas un open space ? Entrée chez Booster Coach, conception innovante des couches personnelles/professionnelles ; surprenant : un type étalé sur une chaise longue nous accueille. Ça différencie. Porte suivante ? à nouveau les deux Normal Sup ; ils lancent plusieurs startups. Celle-ci : L'Inventivité Valeureuse. Ils ont soulevé 1 M €. À garder dans l'agenda, à suivre. Porte suivante : de nouveau le type à la chaise longue, en costard cette fois-ci. Par où passe-t-il ? Startup Berce Moi. Tous les murs bleus, tous les meubles bleus ; le concept : heureux dans sa matière ; intéressant, intelligent. Startup suivante : une femme. Une note de charme. Collectif Rencontres Enrichissantes, avec comme petit plus l'aspect spontané. Cette représentante du Collectif indique, taquine, que plusieurs des starteupeurs sont déjà dans sa base ; elle dispose dans son bureau d'un fort équipement informatique. C'est une Sciencepo. Besoin de femmes dans l'économie. Porte suivante encore, un regroupement de vingt jeunes médecins investissant dans le concept de l'instant santé. Leur nom: Plein Instant. Ils mutualisent leurs spécialités pour offrir un service global. À la porte suivante on retrouve le type à la chaise longue avec la Sciencepo. Décidément, les jeunes mettent plusieurs cordes à leur arc. Startup émergente Omar (Kayyâm). Ils investissent ensemble dans le bonheur ; le bonheur, disent-ils, permettra à la mondialisation de sortir par le haut. Suivante, un marché de niche : comment un robot peut-il inspirer la bonne humeur ; ciblé, mais progression rapide à la clef. Puis enfin startup Tiiive avec trois des médecins ; dans l'énergie positive, c'est une filiale - déjà - d'Areva, c'est bon pour le territoire ça. Visite positive. Un investisseur doit être cordial dehors, patient dedans.

Je te kiff Ma chérie

Je te patch sur moi ma chérie Amour Ton Love oh Patricia sur la pub assurance du bus les nazes et Ça gaze mon coeur Patricia au cutter sur une bagnole la casserole et Je te ki ki ki ffe oh Patricia bombé sur un bar-tabac le chacal Ma pute Ma Love oh Patricia hardi bombé bombé sur la statue en mémoire des déportés du Jarez les cons et Com'j't'e respecte ma étoile oh Patricia sur le panneau sens interdit le naze, ça y est il a fait toute la rue, il a mis sa cagoule pour niquer les caméras de surveillance, cette nuit il a le feu au derche, il aime vraiment Patricia alors il crie, là, avec son feutre rouge sur un mur d'un immeuble de batards Je fonds Patricia pour toi oh Patricia et là sur le tronc d'un arbre le gros Patricia ! Patricia ! Patricia ! Patricia ! Patricia ! et sur la porte la minaude Lovely Patricia j'ose même pas te regarder et là sur une borne à stationnement la pute Patricia j't'encule, mais non il raye, il raye, il jette son feutre, sa bombe, son cutter et retourne à travers les trottoirs, les traversées entre bagnoles, au long des façades, dégageant les pelouses et les pavés, il va en courant se coucher.

POUR LES COLIS MERCI DE KLAXONNER

Klaxonner ? Que ? Klaxonner. On n'a pas le droit normalement. Même si je suis un colis ce n'est pas la question, ça serait cavalier. Non ce n'est pas normal.

Y a-t-il une sonnette ? Cette chose ? Non il y a juste un couloir crade, même pas à l'adresse de livraison exacte mais juste à coté, et ce n'est plus le même numéro. Je pourrais appeler, ça on a le droit. Mais toutes les fenêtres sont closes.

Avec ses volets cet immeuble semble sourd. Il n'y a que le klaxon qui pourrait réveiller les morts. Peut-être. Mais ça dérangerait les vivants ?

Je suis mal garé. Un livreur est toujours mal garé. La malédiction du métier. On n'a pas le droit. La rue est vide, personne. Si je klaxonne on ne saura pas que c'est moi. Ou alors je coche la case “Personne à la livraison” ?

Si tous les livreurs avant moi ont klaxonné ? Je vais appeler plutôt.

NE PASSEZ PAS PAR LE COLLÈGE POUR ALLER AU TIR À L'ARC

TIR A L'ARC Merci de vous rendre DIRECTEMENT au gymnase NE CONCERNE PAS LE COLLEGE !!
Rejeu, écrit à la main sur un papier sckotché

… mais sans passer les portes.

Il ouvre la porte et s'arrête ; il découvre une classe avec des tables et des élèves assis derrière ; il dit je cherchais le tir à l'arc ; il ne sait pas que le tir à l'arc est au gymnase et pas au collège ; il n'a pas lu la petite annonce à l'entrée ; il ouvre une autre porte ; d'autres élèves et un professeur ; tout est pareil ; il referme ; il est dans un couloir qui semble infini ; une autre porte ; ça sent le café et des tables sont en désordre il y a des armoires aux murs ; bonjour monsieur qui êtes-vous lui demande-t-on ; je cherche le tir à l'arc ; monsieur vous êtes dans la salle des professeurs ; il referme la porte ; il se retrouve encore dans le couloir avec sa lumière oblique du coté fenêtres ; un professeur le rattrape ; monsieur le tir à l'arc n'est pas dans le collège mais il est dans le gymnase ; il ne comprend pas ; il ouvre une autre porte ; des murs blancs des tables blanches et tout le monde debout ; qu'est-ce ; non, il referme ; une autre porte ; personne et les rideaux sont tirés la salle est sombre on dirait qu'elle dort ; il referme ; dans le couloir une sonnerie soudain ; toutes les portes s'ouvrent ; c'est la fin ; il n'y arrivera pas ; il aurait dû lire l'annonce à l'entrée du collège.

ILS FAUT PENSER A SORTIR LES POUBELLES ?

Pensez à penser
  1. Faire attention à la redondance 'tri sélectif'. Le sujet arrive souvent sans qu'on y prenne garde. En parlant des diverses couleurs de poubelle. En parlant des différents lieux de poubelle : chez soi, pour son immeuble, de verre, de piles… En parlant de plastiques ou de papiers . Le sujet arrive souvent par surprise.
  2. Quel jour sommes-nous ?… C'est le jour des poubelles.
  3. Ils faut fairmer lé sac a la plastique àvec un neud àvant de jeter a la poubelles.
  4. Descendre la poubelle ; remonter la poubelle ; vider la poubelle ; tasser la poubelle.
  5. En début de soirée, il apparaît sur les trottoirs des objets assez gros, rectangulaires, d'aspect noir. Leur nombre augmente au cours de la soirée, reste stable la nuit, et explose au matin : ce sont les poubelles. Quelques fois elles se massent, elles s'agglomèrent sur la chaussée. Plus souvent à coté de la porte d'un immeuble. Elles semblent attendre. Elles sont prêtes. Le matin, elles disparaissent rapidement.
  6. Ces objets imposent aux piétons de ré-inventer en permanence leur parcours habituel ; à cause des poubelles les piétons sont contraints à un parcours inhabituel permanent ; les piétons cheminent sur le trottoir ; les piétons cheminent entre les poubelles.
  7. Un camion poubelle, une voiture-balai.
  8. 'Penser à la poubelle'… Qu'est-ce que cela peut bien signifier ? Est-ce comme penser à ici le prénom d'un être aimé ? Non, parce que on n'a pas besoin de penser à il ou elle alors que on doit, par une sorte de volonté immanente, penser à penser à la poubelle… la poubelle nécessite une pensée de la pensée. Pourquoi ? Est-ce que l'oubli de penser a des conséquences si graves ? Non : ce qu'on voudrait, en vérité, c'est l'oublier, et n'y penser que à propos, c'est à dire juste seulement au moment de la sortir. Cet à propos montre sans doute une intelligence.
  9. En pensant à la pensée de la poubelle on évoque un noeud à un mouchoir, ou à une notification d'un smartphone.
  10. Alors pourquoi la poubelle est-elle cachée quand elle est chez nous, qu'on essaie de la faire petite, et qu'elle est placée bien visible dans la rue, qu'on essaie de la faire grosse, même gênant le passage ? Pourquoi est-ce que on ne mettrait pas des petites poubelles minuscules dans la rue, et une énorme grosse unique grosse poubelle dans notre cuisine ?

Le rejeu :

Passé voir le 9 avril 2017, mais le papier avait disparu.

Voir aussi

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Ailleurs

mot_doux.txt · Dernière modification: 2019/06/28 20:58 par rean