Mamma Medea, répèt 3
Nous avons continué le premier acte, et nous en avons fait un filage – une répétition de l’ensemble qui s’attache à établir une vision générale et à organiser les transitions.
L’actrice vedette, Médée, en scène.
Le travail se renforce, et on a déjà l’impression de ne pas avoir assez de temps. Pourtant nous respectons le planning, ce qui en soi une performance. Disons que c’est la marque d’une forte implication… les textes sont encore fragiles, il arrive que les transitions prennent une éternité, les entrées-sorties entrent là où c’était pas des sorties…
Votre serviteur, présentant son profil chalcédonien.
Avec la metteuse en scène nous épluchons toutes les scènes. Médée doit-elle courir à tel endroit ? Aiétés parle-t-il trop vite ? Elle nous donne ses instructions : « Pensez sincère pensez pas gag« , nous dit-elle. (parce que on aime bien les gags). Elle vérifie si tous les spectateurs seront dans le jeu de l’action. Elle doute. Elle refait. Elle redit. Elle répond. Nous doutons, nous refaisons, nous redisons, nous répondons.
Le tambour est-il mieux sur la marche ou sur le carrelage ?… est-ce que c’est mieux une flûte ou un tambour ?… on essaie.
Pendant ce temps le scénographe fait un travail phénoménal, installant les projecteurs, les gradins du public, les entrées-sorties (c’est à dire quelques coulisses), un plateau ici, un clou là, un projecteur là-bas.
Il est 21h, fin de journée. Nous travaillons depuis 13h, certains depuis 10h du matin. Demain, 10h du matin pour tout le monde.
À demain.